nos enfants face à aux enseignements liés au genre

Dans mon précédent article la théorie du genre: mythe ou réalité? je détaillais les valeurs prônées par la République Française actuellement, qui sont en opposition totale avec la Parole de Dieu.
Je voudrais maintenant revenir sur certaines polémiques qui ont agité la presse, ces derniers mois.



1) Il y a d'abord eu des livres et des films recommandés aux enseignants (Papa porte une robe, Tous à poil, Tomboy,...).
Les lectures des enfants ainsi que les films qui leur sont montrés sont choisis par l'enseignant de la classe ou bien par l'équipe pédagogique. Ils sont souvent sélectionnés dans des listes de livres ou de films recommandés par l'éducation nationale. Mais ces listes de livres ou de films n'ont aucun caractère obligatoire, l'enseignant est libre de choisir autre chose. Vous trouverez les livres et les films que je cite ci-dessus dans le document suivant: http://www.snuipp.fr/IMG/pdf/document_telechargeable-2013-30-05.pdf
Ce document a été fait par un syndicat enseignant (le SNUipp) en Mai 2013. Il contient notamment des fiches pédagogiques prêtes à l'emploi que vous pourrez consulter à partir de la page 52 (je vous conseille aussi un petit coup d'oeil sur les familles présentées à la page 57). A partir de la page 178, vous trouverez une liste de livres recommandés aux enseignants puis une liste de films. Mais certains livres et films sont recommandés aux enseignants depuis plusieurs années déjà, sans que personne ne s'en plaigne (Tomboy, par exemple).
Si le gouvernement a dit que ces oeuvres ne sont pas au programme, c'est parce que ces listes d'oeuvres recommandées ne sont pas explicitement inscrites dans les programmes. Un enseignant a le droit choisir autre chose que ces ouvrages-là.

2) Une autre des polémiques a été la mise en place de l'ABCD de l'égalité.
Voici ce qu'en dit le document que je vous ai présenté ci-dessus P 189: "Le programme "ABCD de l’égalité" sera expérimenté à compter de la rentrée 2013 dans plusieurs académies. Il s’agit de faire prendre conscience aux enseignant-es de la force des stéréotypes liés au sexe qui engendrent des inégalités dans les parcours entre filles et garçons et plus tard entre femmes et hommes et de leur permettre de conduire auprès des élèves de primaire des actions de sensibilisation et d’apprentissage de l’égalité entre filles et garçons."

L'ABCD de l'égalité est actuellement expérimenté dans des classes de 10 académies (Bordeaux, Clermont-Ferrand, Créteil, la Corse, la Guadeloupe, Lyon, Montpellier, Nancy-Metz, Rouen et Toulouse), mais la liste exhaustive des classes qui l'expérimentent n'est pas connue. Il sera généralisé à la totalité des académies à la rentrée 2014. Ce qui peut inquiéter les parents chrétiens, c'est la définition que l'Etat français donne au mot égalité (cf: mon article précédent).

3) Il y a aussi eu la campagne de communication relative à la ligne Azur (http://www.ligneazur.org/) pour les adolescents à partir du collège. Par ailleurs, Les associations SOS Homophobie (http://www.sos-homophobie.org/), Estim (http://www.estim-asso.org/) et Contact (http://www.asso-contact.org/) sont maintenant autorisées à intervenir auprès des élèves, dans les écoles primaires, les collèges, les lycées, et les classes préparatoires.

4) Enfin, je souhaite revenir sur l'accusation qui a fait le plus gros scandale: l'enseignement de la masturbation avant l'âge de 4 ans. D'où vient-elle? Est-ce une invention? Pas du tout.
Cette accusation provient d'un document de l'OMS que vous pourrez télécharger sur leur site ici:
http://www.bzga-whocc.de/?uid=20c71afcb419f260c6afd10b684768f5&id=home (standards for sexuality education in Europe, il y a aussi la version française si vous le souhaitez). Vous pourrez lire cela P38 ligne sexualité.
Ainsi, cela provient d'un document international et non pas français. Ce n'est pas le ministère de l'Education Nationale qui a fait ce document, et ils peuvent tout à fait dire que "ce n'est pas au programme".

Si toutes ces choses sont vraies à l'échelle nationale et internationale, qu'en sera-t-il dans la classe de mon enfant? Tout dépend essentiellement de l'enseignant de l'enfant, ainsi que de l'équipe pédagogique.

Voici comment fonctionne l'enseignement: le seul document vraiment officiel que tous les enseignants doivent suivre, ce sont les programmes de l'Education Nationale (additionnés de quelques circulaires). Vous pourrez consulter les programmes officiels actuellement en vigueur ici (mais ils risquent de changer bientôt): http://www.education.gouv.fr/bo/2008/hs3/default.htm

Les programmes sont assez concis, ce qui laisse aux enseignants une grande liberté pédagogique.
Cependant, certaines choses sont décidées en conseil d'école ou en conseil de cycle. L'enseignant n'est donc pas toujours totalement maître de son enseignement, l'équipe éducative de l'école a son mot à dire. C'est la raison pour laquelle je dis que cela dépendra de l'enseignant mais aussi de l'équipe pédagogique.

Pour faire nos enseignements, nous nous appuyons sur des manuels scolaires que nous choisissons. Les manuels prennent parfois des libertés par rapport aux programmes. Ce n'est pas parce qu'un sujet est abordé dans un manuel, qu'il est automatiquement au programme.
Ce qui est enseigné dépend donc aussi du manuel choisi par l'enseignant ou l'équipe.

Étant donné l'opposition qu'ont suscité ces livres et films, il y a peu de chances pour que vos enfants les étudient. En revanche, l'ABCD de l'égalité sera mis en place dans toute la France, dès la rentrée 2014. En effet, Vincent Peillon, ex-ministre de l'éducation nationale, dans son livre "Refondons l'école" paru en Février 2013 dit: "la lutte contre les stéréotypes de genre et l’homophobie doit être menée avec force, à tous les niveaux de l’enseignement" (page 128).

S'il y a un conseil que je peux donner aux parents chrétiens qui souhaitent continuer à scolariser leurs enfants dans l'enseignement public, c'est celui d'être très vigilants sur les contenus d'enseignement. Manuels scolaires, livres de lecture, livres lus en classe, films visionnés, sujets discutés en classes,... Si vous le pouvez, feuilletez, demandez à être avertis en avance des livres ou films qui seront étudiés, parlez avec vos enfants de ce qui a été traité,... et surtout, PRIEZ pour vos enfants!
Soyez particulièrement vigilants avec le cours de morale laïque, si celui-ci entre dans les programmes, comme c'est prévu.
Peut-être que les enseignants de vos enfants n'enseigneront pas ces choses (ou peu). Dans ce cas, réjouissez-vous et remerciez le Seigneur de les préserver.
Mais être vigilants vous permettra, s'ils sont confrontés à ces choses, de les soustraire à ces enseignements, ou au moins d'en reparler avec eux pour leur montrer que la Bible ne dit pas cela.
Ce n'est pas très facile, car suivre de prêt tout ce que fait l'enseignant fait de nous des parents pénibles. Et nous voulons aussi avoir un bon témoignage auprès de l'équipe éducative et des autres parents.
Mais protéger nos enfants est indispensable en ces temps troublés, car en les confiant à l'école de la République, soyons sûrs qu'ils apprendront les valeurs de la République.
Et même en étant très vigilants, on ne peut pas savoir tout ce qui se dit entre les murs de la classe. C'est la raison pour laquelle il est si important de prier pour nos enfants. Et c'est la raison pour laquelle de plus en plus de parents chrétiens se tournent vers des alternatives à l'école publique (privé hors contrat, école à la maison).

Attention, la charte de la laïcité, qui est maintenant obligatoirement affichée dans toutes les écoles (depuis la rentrée 2013) dit ceci: "Aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une question au programme" (article 12). Si vous êtes controntés à ce problème, vous ne pourrez donc pas demander à l'enseignant de changer de livre ou de ne pas traiter un sujet. Votre enfant sera obligé de travailler sur le même livre que les autres. En revanche, pour aller voir un film, par exemple, si votre enfant manque la classe pour "raisons familiales" (sans préciser que c'est le sujet qui vous gène), on ne pourra rien contre vous tant que votre enfant ne manque pas plus de 4 demi-journées par mois.

Lorsque j'enseignais à la maternelle, avant le début de ces polémiques, j'ai déjà pu constater que les choses commençaient à changer dans les écoles. Par exemple, les portes-manteaux auxquels les enfants accrochent leurs vêtements sont souvent personnalisés pour que chaque enfant puisse retrouver le sien. A la demande de quelques parents, il a fallu arrêter de les faire bleus pour les garçons, roses pour les filles et de représenter des chevaliers pour les garçons et des princesses pour les filles.
Par ailleurs, la classe de maternelle est souvent divisée en coins de jeux (coin voitures, coin poupées et dînette, coin jeux de construction, coin rassemblement, coin travaux manuels,...). Certaines de mes collègues trouvaient que les filles restaient trop souvent au coin poupées et les garçons trop au coin voitures. Elles interdisaient donc le coin poupées au filles et le coin voitures aux garçons un jour par semaine pour que les garçons puissent aussi aller découvrir les poupées et les filles les voitures.

Certaines crèches ont enlevé tous leurs jouets sexués pour ne laisser que les jouets "neutre". Les choses sont aussi en train de changer dans les rayonnages des magasins de jouets (exemple: catalogue de jouets anti-sexistes lancé par les magasins U pour Noël 2012).

Le gouvernement ne méprise pas nos enfants. Au contraire, il a conscience qu'ils sont les citoyens de demain et que l'école est un outil formidable pour changer les mentalités.
Vincent Peillon, dans le courrier qu'il a adressé aux recteurs, en Janvier 2013, dit explicitement: "Le gouvernement s'est engagé à "s'appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités" notamment par le biais d'une éducation au respect de la diversité des orientations sexuelles" (http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/lettre-v-peillon.pdf)

Pour terminer, voici un extrait du livre " La Révolution n'est pas terminée" de Vincent Peillon, ex-ministre de l'Education Nationale, paru en 2008  qui vous donnera un aperçu des ambitions des dirigeants actuels pour l'école et pour nos enfants:
"l’école doit opérer ce miracle de l’engendrement par lequel l’enfant, dépouillé de toutes ses attaches
pré-républicaines, va s’élever jusqu’à devenir le citoyen, sujet autonome. C’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi. La société républicaine et laïque n’a pas d’autre choix que de «s’enseigner elle-même » (Quinet) d’être un recommencement perpétuel de la République en chaque républicain, un engendrement continu de chaque citoyen en
chaque enfant, une révolution pacifique mais permanente"

Commentaires