Louez L’Éternel,... Feu, grêle, neige et brouillard (partie 2)

Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été fascinée par le feu.
Mes premiers souvenirs de feu remontent aux grands bûchers que l'on allumait dans mon village pour la Saint-Jean.
Ce feu-là était spectaculaire. Du haut de mes 4 ans, je le trouvais majestueux, puissant, il imposait le respect !


Ensuite à l’adolescence, il y a eu les camps au cours desquels j'ai appris à l'apprivoiser. A l'allumer par tous les temps, à l'entretenir, à cuire des repas dessus (Avocette, si tu passes par ici, un clin d’œil en souvenir du bon vieux temps ! J'ai subitement une bouffée de nostalgie en repensant à nos tomates pelées par 0°C dans les Pyrénées, ou à notre super bon Tajine qui nous avait fait gagner le concours de cuisine, quelques années plus tard!)
Ce feu-là était utile et docile.
Il y avait aussi les feux de camps qui sont associés à certains de mes meilleurs souvenirs de jeunesse. Veillées pleines de rires et de bon vieux chants scouts que l'on entonnait comme des hymnes qui nous unissaient et me donnaient la force d'affronter la solitude de l'année scolaire à venir.
Ce feu-là semblait danser sous les étoiles. Il crépitait de joie. Il était fraternel. C'était comme un ami de plus qui se joignait à notre complicité.

Plus récemment, il y a eu celui dont la vue m'a été épargnée mais qui a laissé derrière lui un paysage de désolation dont le souvenir bouleversant restera pour toujours gravé dans ma mémoire. Celui qui, dans sa fureur et sa frénésie a dévoré en quelques heures tous les vestiges mon passé.
Ce feu-là, je l'imagine sauvage, indomptable, insatiable (Proverbes 30.16), impitoyable, barbare.

Quand j'évoque le feu, je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour les bûchers sur lesquels des milliers de martyres ont été brûlés vifs au cours des siècles passés.
Ce feu-là est cruel, malveillant, tortionnaire.

Et puis il y a celui qui ronronne doucement ce soir dans ma cheminée, tel un animal domestique. Celui-là est chaleureux. Il nous procure du confort et du réconfort. Sa simple vue est apaisante.

Symbole d'émotions fortes (passion, colère,...), mais aussi de puissance, de jugement (enfer), le feu ne laisse jamais indifférent.

Il nous envoûte ou il nous effraie, on l'aime et on le craint simultanément. Tantôt on le provoque, tantôt on le combat.
Son pouvoir de destruction est immense même lorsqu'il semble dormir au cœur d'une bûche qu'il ronge lentement (comme le feraient la culpabilité ou le désespoir dans le cœur humain).

Le plus fascinant c'est qu'un élément non vivant puisse réunir des caractéristiques aussi variées.
La couleur unique et éphémère de chaque flamme, leur mouvement hypnotique, le rougeoiement des braises, l'odeur qui s'en dégage, ses bruits si particuliers, la chaleur qu'il produit,...

Sa seule existence est un mystère pour ma pensée. Le principe de la combustion est une merveille scientifique.
Tous ses attributs, ne sont-ils pas une invitation à lever des yeux émerveillés vers son créateur ?
D'ailleurs, dans nos Bibles, le feu est le symbole de Dieu Lui-même.

Alors oui, l'auteur du psaume 148 a raison, par sa simple existence, le feu loue l’Éternel.
Et il nous rappelle que nous aussi, nous avons été créés dans le même but.
Même si nous n'accomplissons pas de grandes choses, même si nous nous sentons bien imparfaits, notre simple existence peut louer l’Éternel.


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Depuis lors, je dévore
tout autour de moi,
De me voir près d'éclore,
on tremble d'effroi.

Monte flamme légère,
feu de camp, si chaud, si bon,
Dans la plaine ou la clairière,
monte encore et monte donc,
Monte encore et monte donc... 
Feu de camp si chaud, si bon !

(extrait de chant scout)

Commentaires

  1. Coucou ! Tiens, moi je me rappelle plutôt des frites que tu avais coupées au format XXXL...

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    1. Roooh ! J'avais oublié qu'on faisait même des frites au feu de bois ! C'est fort ça quand même !
      P.S.: Je les coupe toujours au format XXXL ! lol! C'est tellement meilleur !

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