L'impact de la séparation

A l'heure où l'on dit qu'un enfant gardé à la maison ne sera pas bien "socialisé", à l'heure où l'on veut à tout
prix séparer les enfants de leurs parents le plus tôt possible (quitte à raccourcir le congé parental), où l'on présente la collectivité comme la panacée pour l'épanouissement de l'enfant, voici un texte qui prend le contre-pied, extrait du livre "Élever son enfant... autrement" de Catherine Dumonteil-Kremer.

« L'impact de la séparation
[...]
Grâce aux recherches sur le cerveau, on sait maintenant que lorsqu'un enfant est stressé, ses glandes surrénales sécrètent du cortisol, une hormone qui, à court terme aide à la gestion du stress, mais si la sécrétion de cette hormone dure, elle peut atteindre un seuil toxique, c'est ce qui se produit pour les personnes dépressives. La séparation entraîne un stress énorme pour l'enfant, la douleur qu'il traverse est à prendre très au sérieux, c'est une véritable détresse, car la situation ne correspond nullement à ses besoins vitaux.

"Des études menées sur des enfants de moins de cinq ans fréquentant la crèche ou l'école maternelle montrent que le taux de cortisol augmente en journée. Dès que les enfants retrouvent leurs parents, ce taux chute de façon spectaculaire. Ces résultats sont inquiétants car ils montrent que les mécanismes de réponse au stress peuvent être hyperactifs dès le plus jeune âge"...
" On commence à connaître les répercussions de l'augmentation du taux de cortisol chez les enfants placés en crèche ou à la maternelle. Ainsi, on observe que les enfants qui passent beaucoup de temps en garde dès le plus jeune âge ont, en grandissant, des difficultés relationnelles avec leurs parents, ils sont plus agressifs et moins conciliants. Ceci est encore plus visible chez les bébés ayant été placés en garde au moins 20 heures par semaine la première année".
(l'auteur cite ici le livre "Un enfant heureux", de Margot Sunderland).

La séparation ne correspond pas aux besoins vitaux des enfants, et on nous a habitués à la considérer comme normale, elle a pourtant d'énormes conséquences. [...] »

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