Ce que l'on ne dit pas assez au sujet de la pilule

La pilule contraceptive connaît un immense succès depuis son autorisation en France, en 1967. Elle est le symbole de la libération de la femme. Son apparition est suivie de près par les événements de Mai 1968 qui traduisent eux aussi ce désir de libération du corps et de l'esprit, de toutes les contraintes morales qui étaient imposées par la société judéo-chrétienne de l'époque.

La pilule est le mode de contraception le plus utilisé après la stérilisation et le stérilet. Elle est prise par plus de 100 millions de femmes dans le monde, soit plus de 10% des femmes en âge de procréer (et même 16% dans les pays développés). Ce chiffre me paraît faible tant la pilule paraît être le mode de contraception idéal et évident lorsque je discute autour de moi.



Aujourd'hui, la contraception hormonale se décline sous plusieurs formes. En plus des pilules, mini-pilules, micro-pilules, pilules abortives,... on trouve, le patch, l'implant contraceptif, les progestatifs injectables, le stérilet hormonal et l'anneau vaginal (mais la liste s'allongera certainement). Lorsque je parlerai de pilule, dans la suite de l'article, cela concernera tous les types de contraceptifs hormonaux.

Ce formidable outil de maîtrise de la procréation, et par là, du corps, de la taille de la famille, du budget,... permet aussi d'empêcher nombre de grossesses chez les adolescentes.
Il est donc impossible de critiquer la contraception hormonale sans passer pour quelqu'un de sexiste, favorable aux inégalités entre l'homme et la femme.

Pourtant, outre les scandales des différentes générations de pilules (le scandale des pilule de 3e et 4e génération est tout récent, mais bizarrement, on trouve peu de chose à ce sujet sur internet), il y a un tas de données scientifiques au sujet de la contraception hormonale qui méritent d'être connues par des femmes qui veulent plaire à Dieu, pour y réfléchir de façon éclairée. En voici quelques unes.

Son impact sur la santé:

1) Depuis 2005, son caractère cancérogène est reconnu par le centre international de recherche sur le Cancer (qui dépend de l'OMS).
En effet, la prise de la pilule augmenterait le risque de cancer du sein (surtout si elle est prise jeune et sur une longue durée), le risque de cancer du col de l'utérus (là il semblerait que ce soit parce que les femmes sous pilule se sentent plus libres de changer de partenaire sexuel, ce qui augmente le risque de rencontre avec le Papillonavirus), et le risque de cancer du foie (car les oestrogènes sont métabolisées par le foie et surcharger son foie n'est jamais une bonne chose. Mais ce cancer reste rare).
Le célèbre Cancérologue français Lucien Israël dit à ce sujet: "le bouleversement des équilibres naturels comporte toujours obligatoirement un prix à payer". En effet, Dieu a réglé le corps humain avec une précision infinie. Les hormones naturelles que nous produisons ont des actions sur tout le corps et beaucoup d'études seraient encore nécessaires pour en connaître vraiment tous les effets. En modifier artificiellement la sécrétion, c'est s'exposer à dérégler tout le corps. C'est le principe des effets secondaires qu'ont la quasi-totalité des médicaments.

2) Un exemple de ce "dérèglement" du corps: la première cause d'infertilité dans les pays occidentaux est la prise de la pilule (surtout chez les femmes l'ayant prise jeune et pendant une longue durée avant leur désir de grossesse). Mais l'on minimise cela car ce problème peut aujourd'hui être contourné par la procréation médicalement assistée (actuellement, environs 2% des bébés sont conçus par FIV).
Mais bien souvent, cela n'est pas dit aux adolescentes auxquelles on prescrit la pilule car: "les grossesses des adolescentes sont un problème plus important et plus difficile à traiter que l'infertilité" (je cite ici une blogueuse américaine: http://cornerofjoy.blogspot.fr/2013/05/my-story-birth-control-and-infertility.html )

3) Il semblerait que la contraception hormonale augmente aussi le risque d'AVC.

Son impact sur l'environnement:

Une partie des hormones artificielles de la pilule se retrouve dans l'urine et donc, dans les eaux usées puis, dans les rivières (car les traitements actuels ne permettent pas de les dégrader). On les retrouve dans le corps des animaux des rivières, mais aussi dans l'eau que nous buvons. Elles jouent le rôle de "perturbateurs endocriniens" (au même titre que certains pesticides,...) et augmentent l'infertilité masculine (et oui, car les hommes boivent des hormones féminines,...) les malformations génitales chez les garçons, et tout un tas d'autres maladies diverses et variées (un petit aperçu ici: http://www.bioaddict.fr/article/sante-la-menace-des-hormones-medicamenteuses-dans-l-eau-du-robinet-et-l-alimentation-a1140p2.html )

Voici maintenant quelques données qui concernent le fonctionnement de la pilule:

Lorsque la pilule a été inventée, le but était de reproduire artificiellement ce qui se passe hormonalement dans le corps pendant la grossesse: la quantité d'oestrogènes et de progestérone sécrétées pendant la grossesse est très importante, et cela bloque le cycle menstruel en exerçant un rétro-contrôle sur la LH et le FSH (2 hormones produites par l'hypophyse).

Il y a 2 grands types de pilules: les progestatives (micro-pilules, elles ne contiennent pas d'oestrogènes) et les oestroprogestatives (ou combinées).
Elles agissent sur 3 mécanismes:
- blocage de l'ovulation
- épaississement de la glaire cervicale (pour empêcher le passage des spermatozoïdes)
- action sur la muqueuse utérine pour empêcher la nidation de l'embryon

Ce qu'on ne dit pas assez:
- cette action sur la muqueuse utérine, est en fait un effet abortif. Si un embryon est conçu, il ne pourra pas s'implanter.
- les pilules ne sont pas sûres à 100%, on peut tomber enceinte en étant sous pilule (bien que le risque soit faible à cause de ces 3 actions). Mais le blocage de l'ovulation ne se fait pas à 100%, c'est pour cela qu'il y a les 2 autres mécanismes d'action. Pour résumer, une femme sous pilule peut "avorter" plusieurs fois dans sa vie, sans le savoir.
- on peut tomber enceinte sous pilule et la prise de la pilule peut occasionner une fausse couche. C'est ce qui est arrivé à Michelle Duggar (http://www.duggarfamily.com/) avant qu'elle décide de ne plus utiliser de moyen de contraception.

Voici maintenant quelques considérations que j'ai trouvées au fil de mes lectures sur le lien entre la pilule et l'évolution des mentalités dans la société:

- Dans sa lettre d'un ancien parlementaire à un jeune député (que vous pourrez lire par exemple ici: http://www.familleliberte.org/index.php/accueil/acctualites/157-courriel-d-un-ancien-parlementaire-a-un-jeune-depute-a-propos-du-mariage-homosexuel ) Michel Pinton explique comment l'invention de la pilule a participé à l'émancipation de la femme. Il souligne aussi la corrélation entre l'autorisation de la pilule en France et l'augmentation du nombre de divorces.
Il insiste sur le fait qu'être capable de maîtriser la procréation a fait du corps un objet au service de la personne, utilisable pour satisfaire tous ses désirs.

- Dans son livre "Je t'aime, donc je ne céderai pas", qui traite de l'éducation des enfants, la psychanalyste Etty Buzyn fait le parallèle entre l'invention de la pilule et l'apparition de "l'enfant roi". Évidemment, il ne faut pas tout mettre sur le dos de la pilule, car son invention participe à un mouvement général d'émancipation. Et les slogans comme "il est interdit d'interdire" suivent de près. Mais ce que relève Etty Buzyn, c'est que la maîtrise de la procréation (et cela a été encore amplifié par la suite, par l'IVG), a réduit la taille des famille de façon à ce que seuls les enfants désirés naissent (à quelques exceptions près). Cela a énormément contribué à changer le regard des parents sur leur enfant et l'enfant est vite passé du statut "d'indésirable" (dans certains cas) au statut de "centre de la famille".

Pour terminer, je ferai simplement un bref retour sur tous les moyens de contraception pour différencier ceux qui sont vraiment des contraceptifs, de ceux qui sont abortifs.

- méthodes naturelles: -
- préservatif masculin ou féminin: contraceptif
- cape cervicale: contraceptif
- diaphragme: contraceptif
- spermicides: contraceptif
- stérilisation (vasectomie et ligature des trompes): contraceptif
- contraception d'urgence hormonale ou pilule du lendemain (sert à retarder l'ovulation): contraceptif et abortif (à vérifier)
- anneau vaginal: contraceptif et abortif
- stérilet hormonal: contraceptif et abortif
- stérilet au cuivre: contraceptif et abortif (utilisé aussi comme moyen d'urgence)
- progestatifs injectables: contraceptif et abortif
- implant: contraceptif et abortif
- patch: contraceptif et abortif
- pilules: contraceptif et abortif

Bonne réflexion!

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