La grande responsabilité d'être parents

Pour quelle raison faisons-nous des enfants?
Les faisons-nous pour nous? Pour qu'ils réalisent nos rêves, pour assurer nos vieux jours, pour lutter contre la solitude,...?
Ou bien pour eux? Pour donner de l'amour à quelqu'un, rendre quelqu'un heureux, participer à la construction d'un nouvel être humain, ...?
Ou bien pour faire comme nos parents, grands-parents, et comme ça s'est toujours fait?
Pour d'autres raisons encore?

Je crois qu'en tant que chrétiens, il y a une raison qui est plus fortes que toutes celles-là et que nous devons avoir à l'esprit lorsque nous concevons un enfant:
Faire un enfant, c'est "créer" un être éternel. Cet être-là où passera-t-il son éternité? Cela ne dépend-il pas en partie de nous?
La raison principale pour laquelle je veux faire des enfants, c'est que je veux créer des êtres qui passeront l'éternité auprès de Dieu. Et toute l'éducation que je vais leur donner va s'en ressentir.



En nous donnant le pouvoir de créer un être éternel, Dieu nous a confié une responsabilité immense! Nous ne devons pas la négliger.

Il est d'usage, en France, de déléguer notre responsabilité d'instructeurs à des instructeurs "qualifiés".
Ceux qui ne le font pas, sont regardés de travers comme des gens qui empêchent leurs enfants de se "socialiser".
Pire, on accuse maintenant les parents qui ne veulent pas déléguer leur responsabilité de soumettre leurs enfants à un endoctrinement psychique, idéologique ou religieux (cf: la proposition de loi présentée au Sénat le 18 décembre 2013 http://www.senat.fr/leg/ppl13-245.html ).

Le ministère de l'instruction publique (de la Révolution à 1932) est devenu le Ministère de l'Education Nationale. Ainsi, l'Etat s'est octroyé le rôle d'éducateur en plus de celui d'instructeur.
l'Etat peut donc choisir les valeurs qu'il souhaite transmettre aux enfants. Et si elles ne correspondent pas à celles des parents?
Les parents sont bien souvent qualifiés de "démissionnaires" quant à l'éducation de leurs enfants. Mais quoi de plus normal que de démissionner lorsque l'on nous fait croire que nous sommes incapables d'assumer cette responsabilité et que quelqu'un d'autre s'en chargera bien mieux que nous?
On cherche actuellement à augmenter le temps scolaire (par la réforme des rythmes: une demi-journée de plus, mais on ne finit pas plus tôt le soir car on fait des activités extra-scolaires) et l'on ne se cache pas pour dire que le but est de soustraire encore davantage l'enfant à la famille pour limiter au maximum le risque d'endoctrinement.

Les parents sont donc devenus l'ennemi numéro 1 de l'Etat qui n'a aucune confiance dans les valeurs qu'ils peuvent transmettre à leurs enfants. Et pour cause! Pour nous, parents chrétiens, les valeurs que l'Etat a choisi d'inculquer à nos enfants, basées sur l'humanisme, sont en opposition totale avec la Bible.
Si nous laissons le monde se charger d'éduquer nos enfants, il fera tout pour les éloigner de Dieu. Et s'il y parvient nous aurons failli dans la responsabilité que Dieu nous a confiée. Où voulons-nous que nos enfants passent l'éternité? C'est la question la plus importante qui vaut bien tous les sacrifices, non?

Pour quelle raison l'Etat français met-il en place toutes ces mesures au niveau de l'école?
L'école est la case clé qu'il faut maîtriser pour avoir la main-mise sur toute une société. Façonner la pensée des enfants, c'est façonner toute la génération à venir. Ainsi, la génération à venir ne s'opposera plus à ces "valeurs" immorales, comme nous le faisons aujourd'hui.

Tout est une question d'influence. On veut "libérer" l'enfant de l'influence familiale pour qu'il soit libre de penser par lui-même. C'est un mensonge de dire que l'enfant ne sera plus sous influence. Nous sommes tous et en permanence sous l'influence de ce que nous voyons, vivons et entendons. En tant qu'adultes, nous pouvons choisir les influences auxquelles nous voulons nous soumettre car nous savons que cela façonne nos pensées. Les enfants ne savent pas encore cela. C'est donc à nous de choisir pour eux les influences que nous pensons être les bonnes. Si nous ne le faisons pas, l'enfant sera à la merci de tout un tas d'autres influences bonnes ou mauvaises.
Par l'école, les médias (surtout la télévision), les jouets,... le monde veut imposer son influence comme étant la bonne.

Pour exercer une influence sur quelqu'un, le temps est l'un des principaux outils.
Quand j'étais adolescente, mon père me disait: " si tu passes 10 minutes à lire ta Bible, puis 1h30 devant un film, qu'est-ce qui va le plus occuper tes pensées, d'après toi?". Autrement dit, nous choisissons les influences auxquelles nous voulons nous soumettre par le temps que nous leur consacrons.
L'Etat a bien compris cela, c'est la raison pour laquelle il augmente le temps hors des familles.

Le temps scolaire, dure 24h par semaine (il faut éventuellement ajouter le temps de cantine, la garderie, l'étude, les activités extra-scolaires ajoutées cette année,...). Prenons par exemple 36h d'influence scolaire (mais pour beaucoup d'enfants, c'est plus). C'est aussi sans compter le temps que l'enfant pourrait passer devant la télé où il est clairement sous l'influence du monde.
Admettons que nous voyions nos enfants entre 17h et 21h, plus 1h le matin cinq jours par semaine = 25h. Ajoutons le mercredi après-midi de 12h30 à 17h (s'il n'y a pas d'activité extra-scolaire) = 4h30.
Ajoutons le samedi et le dimanche de 8h à 21h = 26h. Cela fait au total 25+4h30+26= 55h30 (notons que presque la moitié est concentrée le week-end. Le reste de la semaine, cela fait vraiment peu).
Ainsi, nos enfants passent seulement 19h30 de plus avec nous qu'à l'école (sans compter la garderie, l'étude ou les activités que nous voudrions leur faire-faire). En arrondissant, on peut dire qu'ils passent avec nous 1.5 fois le temps qu'ils passent à l'école.
Ce peu de temps supplémentaire que nous avons suffira-t-il pour que notre influence pèse plus que l'influence de l'école?

Le temps ne fait pas tout, c'est vrai, mais c'est quelque chose d'important pour nous parents chrétiens qui souhaitons avant tout le salut de nos enfants.
Déléguer notre responsabilité d'éducateurs au monde, c'est prendre un risque pour le salut de nos enfants. Nous devons en avoir conscience avant de prendre une quelconque décision les concernant.

Commentaires

  1. Bonjour Glycine, je suis ton blog depuis quelques temps avec beaucoup d'intérêt et je suis toujours ravie et encouragée par la pertinence de tes articles. Y a-t-il un moyen de te contacter en privé pour échanger plus amplement avec toi? En te remerciant. Sois bénie. Mikaëlle

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  2. Bonjour Mikaëlle,
    Merci beaucoup pour ton commentaire, ça m'encourage d'avoir des retours.
    Tu peux me contacter en m'envoyant un message dans la colonne de gauche (sous le nombre de pages vues).
    Je te répondrai avec plaisir. A bientôt

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